Après Jaca, nous regagnons la France via le tunnel du Somport. Mais juste avant, nous avons marqué un arrêt à la gare internationale de Canfranc. Avec sa position frontalière, défendue à chacune de ses extrémités par des fortins et prise en étau entre deux flancs montagneux, la Canfranc-Estación avait une importance économique entre Pau et Saragosse.
En 1828, une immense gare internationale fut mise en service côté espagnol. Un bâtiment de 241 m de long, avec 150 portes et environ 350 fenêtres. Ce spectaculaire monument est le résultat de l’ingénieur Fernando Ramirez Dampierre.
Au moment de notre visite, dans un intérêt commun, une manifestation avait lieu afin de relancer l’activité ferroviaire entre les deux pays. Depuis 1970, à la suite de l’effondrement d’un pont côté français, la circulation des trains transfrontaliers a été stoppée. Après des années d’abandon, sa superbe restauration a donné naissance à un hôtel 5 étoiles et une nouvelle gare fut construite parallèlement.
Recommandé par le guide Michelin en 2025, devant cette bâtisse démesurée, deux wagons font office de restaurant…
À l’intérieur de l’hôtel… Chaque image comporte un élément de décoration représentant l’Espagne ou la France, à vous de jouer !
Albert le Lay, haut fonctionnaire, a été le chef des douanes françaises à Canfranc entre 1940 et 1957. Durant la résistance, il organisa un réseau pour le transport de marchandises, de personnes entre les deux pays. Découvert par la Gestapo, il s’enfuit pour y revenir à la fin de la guerre. Il déclina les propositions sur Paris, préférant par loyauté envers les habitants se maintenir à son poste.
Un train de légende a fait son apparition durant quelques minutes…
Sur le quai de la nouvelle gare, en attendant la prochaine annonce, il ne vous reste plus qu’à imaginer la destination de vos rêves en espérant un nouveau trafic international…
Les pérégrinations oniriques de Jolly Jumper 