Nous sommes remontés pour longer à présent le Sud-Est marocain. Il règne une atmosphère de planète Mars, très aride, mais grandiose par ses paysages. Par moment, le vent du désert recouvre de sable les cimes des montagnes et amène de jolis contrastes de couleur.
L’originale porte d’entrée d’Assa.
Et une reproduction miniature de Fam El Hisn.
Icht et son ancien village souterrain, habité durant des siècles, aujourd’hui déserté pour la modernité. Le palmier était recyclé pour la construction. Comme des tunnels, les couloirs sont à l’abri de la clarté, seul l’habitat possède des puits de lumière. Au Maroc, contrairement à nous, la religion et l’État ne font qu’un. À condition de disposer de ressources confortables, la loi du pays permet 4 épouses. À l’époque, chacune avait son propre étage de vie. La commune recence aujourd’hui 1200 habitants, tous sont invités lors d’un mariage qui s’étale sur 3 jours durant, une festivité très onéreuse. Durant un décès, pendant quelques jours, par solidarité envers la famille endeuillée, tous les villageois gèrent l’intendance, de la nourriture au moindre besoin matériel. Le défunt est enterré avec un linceul blanc, le corps couché sur le côté droit et le visage tourné vers La Mecque. La crémation est interdite par la loi. Par sa bienveillance dans son attitude quotidienne envers les autres, tel le reflet d’un miroir, le marocain y voit son équilibre et son bien-être intérieur, une façon aussi de se préserver de la maladie.
Au Maroc, vu les distances, tout le monde fait de l’auto-stop et ça marche plutôt bien. Sur la route, nous avons croisé un dromadaire qui en faisait…Vous en doutez ? Regardez bien les passagers à l’arrière du pick-up…
Les pérégrinations oniriques de Jolly Jumper 