203-Le palais idéal du Facteur Cheval

Avant de quitter l’Ardèche pour la Drôme, nous avons goûté une petite douceur pour le petit déjeuner ou après un repas. Sous sa fine croûte d’amandes à la châtaigne, une mie tendre parsemée de bris de marrons au sirop, imaginée par MM. Yves et Frédéric BRUNEL, une belle réalisation savoureuse et représentative de l’arbre à fruits, le châtaignier. Nous nous rendons vers Hauterives et son insoupçonnable palais…

Lou chastanha (la castagne)

Un homme hors du commun, une volonté à toute épreuve qui ne peut que forcer l’admiration lorsqu’on connait l’histoire de Ferdinand Cheval.

Ferdinand Cheval 1836-1924

Une aventure qui a débuté au retour de sa tournée quotidienne de facteur en avril 1879. Il bute sur une pierre qui va lui rappeler un rêve, construire un palais tout droit sorti de son imagination. Il est alors âgé de 43 ans. Durant 33 ans, il va travailler sans relâche pour assouvir cette performance architecturale, une référence mondiale de l’art brut classée monument historique en 1969.

Le palais idéal du Facteur Cheval

Un monument aux dimensions pharaoniques pour un seul homme, 26 m de longueur, 14 m de largeur et 10 m en hauteur sur plusieurs niveaux.

Sa pensée est disséminée ici et là sur le palais.

La distribution du courrier va fortement inspirer son ouvrage : les cartes postales commencent à apparaître en 1890, la nature qu’il traverse durant ses tournées, les magazines feront le reste.

À l’âge de 76, ans il achève son œuvre. Infatigable, il décide alors la construction de son tombeau dans le cimetière de sa commune d’Hauterives. 8 ans de labeur supplémentaires seront nécessaires, il décède à 88 ans et y sera enterré.

Dans le monde de l’art, nombreux seront les artistes à lui rendre hommage, Pablo Picasso, Jean Tinguely, André Breton, Niki de Saint-Phalle, etc.

Le Facteur Cheval