113-Le point d’équilibre

Un petit complément de l’article précédent.

De gauche à droite, Finsteraarhorn, Eiger, Mönch.

Atteindre le point d’équilibre, au sens large du terme, pour signifier une stabilité imaginaire, physique ou psychique dans un environnement. C’est le principe de la tolérance défini par notre idée du territoire. Associé à un instinct de survie, aucune espèce naturelle, humaine ou animale n’y échappe, une cohabitation très délicate. Approcher le milieu naturel demande avant tout patience, sérénité et pouvoir l’observer est déjà une énorme satisfaction. Dans un premier temps, lorsque la réussite est au rendez-vous, cette promiscuité est souvent attisée par une curiosité réciproque, mais un éventuel doute viendra rompre ce point d’équilibre. Mon attitude, mes distances aboutiront à cette photo que l’on espère toujours insolite. Une ataraxie pour quelques millisecondes, le quotidien du photographe animalier, voir sans être vu, une vraie gageure.

Photographier les mêmes espèces n’a rien de routinier et permet de mieux les percevoir. Lorsque la météo est clémente, en quelques mois, j’ai pu constater que le Milan Royal survolait à une demi-heure près la même zone dans un rayon de 300 m environ. Bien qu’il soit souvent hors de portée de mon objectif, aucune sortie n’est jamais négative, comme chacun sait, la nature est source de bien-être.