105-Sisteron

331 km, c’est la distance entre Golfe-Juan et Grenoble. À son retour de l’île d’Elbe en mars 1815, l’Empereur remonte cette route avec sa troupe vers Paris. La Route Napoléon symbolise cette épopée. Napoléon dira lui-même, jusqu’à Grenoble on me traita d’aventurier, à Grenoble je fus prince. En laissant derrière nous le Verdon, nous allons l’emprunter un peu avant Sisteron.

En longeant la Durance, la perle de la Haute-Provence nous apparaît, la Citadelle-forteresse de Sisteron. Haut-lieu stratégique entre le Dauphiné et la Provence, elle contrôlait toute la vallée. Faute de poudre pour ses 20 canons, elle laissera passer l’Empereur.

En 1639, Richelieu enfermera dans le cachot du donjon le prince Jean Casimir Vasa de Pologne pour avoir comploté avec l’Espagne contre la France.

En 1692, Vauban, en fin stratège militaire, engage un projet de défense. De ce plan, seuls la poudrière et le puits aboutiront faute d’argent. Sur ses recommandations, on relève les courtines, des casemates s’élèvent et on creuse un escalier souterrain.

Le 15 aout 1944, un bombardement des forces alliées l’endommage gravement. En 1956, une association et les Monuments Historiques entreprennent sa restauration. Elle est fantastique pour apprécier les environs et donne le vertige avec sa guérite du Diable.

Le soir venu, nous avons assisté à un entrainement de deux trialistes. Plutôt sympa pour se rendre compte en condition réelle de la difficulté de ce sport devant l’obstacle. Véritable équilibriste, ils grimpent la roche comme des chamois. Pour clore ce spectacle, la montagne s’est embrasée.