À Milly-la-Forêt, les courants artistiques font partie intégrante du paysage.

Au sein de la Chapelle Saint-Blaise des Simples, seul monument rescapé d’un ensemble de bâtiments destinés à soigner les lépreux avec des plantes médicinales appelées les Simples, Jean Cocteau y puisera son inspiration en réalisant des peintures murales ainsi que des vitraux en reprenant certains végétaux.
Ce poète, citoyen d’honneur de Milly-la-Forêt, y repose avec son dernier compagnon Édouard Dermit. Une partie du jardin présente au public toute une palette de plantes parsemées des œuvres du Maître.
À proximité de la commune, en pleine forêt, une tête de cyclope titanesque habillée de miroirs surprend le promeneur. Cette œuvre de Jean Tinguely illustre différents mouvements artistiques comme le Dadaïsme, le Nouveau Réalisme, l’Art brut et cinétique. Une sculpture collective de plusieurs artistes, dont sa femme, Niki de Saint Phalle, achèvera ce cyclope après la mort de l’artiste en 1991.
Avec une hauteur de 22.50 mètres pour un poids de 350 tonnes de ferrailles, le ressenti est pour le moins surprenant. Ce mécano s’ébranle pour laisser échapper des fonds sonores, matérialisés par une oreille rappelant l’ère industrielle. Des concrétions de métal évoquent notre consommation et des fins de vie de matériaux avant leurs éventuelles réintroductions. Des billes, dans un ordre immuable, participent à ce cycle de cette machinerie infernale et plutôt amusante.
Un hommage rendu à Marcel Duchamp, Yves Klein, Louise Nevelson et Kurt Schwitters, appartenant aujourd’hui au Centre national des arts plastiques.